suite de la mère page 4

25.03.2017

la petite mal, réveillée, voulait crier, mais la main de sa mère l en empêchait.

Elle se débattait , les petits pieds volaient de part et d autres en balayant l air.Tchang la regarda avec un air très sérieux, la sommant de se taire, l index sur la bouche ; tandis que la petite vieille gémissait à terre roulée dans son châle.

De là, elle le voyait arriver sur le palier, et regarder par la fenêtre, pas d armes, pas de hurlements, juste des gestes lents, et des yeux curieux.Doucement il poussa la porte, usée et grinçante de la petite baraque, et entre passa son visage de façon à voir si il ne dérangeait personne.La mère était un peu rassurée, il n avait pas l air d être mauvais.Il cherchait peut être juste de quoi manger ou boire.Mais quand même une femme seule doit elle parler à un étranger , qui plus est , à la peau claire?

Finalement il rentra, posa son balluchon à terre, et se précipita sur la cruche que la femme avait laissée sur la tablette de l entrée.Il bu comme un assoiffé, qu il devait être, et de soulagement reposa le pichet dans un fracas de terre fendue.

Il respira bruyamment puis , en haussant la voix dit:

"Is someone here?"

Tchang entendit l étranger , et tout en tirant sur la tunique de sa mère, la regarda droit dans les yeux,

"maman que dit cet homme?""je ne comprends pas sa langue"

"moi non plus tais toi" lui murmura sa mère.

L étranger se laissa tomber à terre sur la natte , près du feu, et tout en se frottant les mains de réconfort, posa la tête sur son bras, les yeux dirigés vers la fenêtre .

Il était épuisé, un somme , juste un tout petit somme, il expliquerait à ses hôtes qu il repartirait de suite , dès qu ils rentreraient, de toute façon ils ne devaient pas être loin, la paillasse était encore chaude.Balayées ....ses façons de faire à l anglaise, la raison l avait quitté depuis que la faim , la soif, et l épuisement le tenaillaient.

"pourvu que je ne dorme pas trop longtemps, pourvu que je sois chez des gens calmes et compréhensifs.." se dit il.

Il se persuada de cette option, car émanaient de cette maisonnette une pluie de belles ondes, lui l hypersensible , le savait,il le sentait.