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billets d humeur, sujets divers

"merci Mohamad, je commençais à m inquiéter, tu sais à quel point je n aime pas les heures d entre chien et loups, les sournois élaborent leurs plans tandis que les ombres de la nuit s éveillent.Allah sait à quel point je vous aime toi et mon fils, vous emprisonnez mon pauvre coeur dans cette folie qu est l amour, Allah m entende, ne brise pas ces chaines, ne libère rien, j aime cette prison d amour" murmura t elle les yeux plein de malice et de tendresse.

"Ma tendre femme, je te trouve bien poétique ce soir, ne profite pas de la faiblesse des hommes , va, dit il en riant , va faire un bon repas pour ton homme fatigué , la pensée se nourrit aussi "

Il profita de ce que sa femme s affairait en cuisine , pour sortir son livre de chevet,  qui lui avait été offert par sa mère pour ses quinze ans.

"voici un livre mon grand qui n est plus édité, et qui ne sera plus édité, c est un livre écrit par des moines cisterciens, de l abbaye de Cîteaux , en 1564, c est un trésor, tu pourras y trouver outre toutes les solutions à tes états d âmes, toute une partie importante de l histoire de la chrétienté , frère guillaume l avait offert à une de tes ancetres, lis le , apprends le , cache le, et transmets le , de façon à ce qu il reste dans nos mains".

Mohamad, le connaissait bien, même fort bien, pour l avoir lu et relu.C est ainsi qu il avait retrouvé la signification de ce petit sigle sur le poignet de l enfant .Les templiers...

Il replongea un instant  , sans le vouloir, dans ses bandes dessinées pour enfants, que ses cousins lui avaient mis entre les mains, ou chevaliers et seigneurs partaient à Jérusalem protéger les pèlerins.Quelle grandeur d âmes il leurs trouvait! quels fabuleux destins!Il souriait béatement aux étoiles, la tête penchée par la fenêtre  lorsque sa femme le trouva ainsi"

"Mon ami, viens partager ce bon repas, fais d amour et de bons légumes, je suis bien heureuse de te voir sourire, car cela signifie que ta journée n a pas été vide de sens, je te connais, bonhomme, viens me raconter"

Mohamad se leva péniblement , pretextant un mal de dos , alla remonter la couverture de laine sur le nez de son fils, l embrassa  sur ses belles joues rebondies aux gout de sucre, puis ferma le rideau de coton qui le séparait du salon.

Il alluma les bougies dans les lanternes, se lava les mains, enfila sa djellaba ,ses babouches et s assit sur le lit rouge  brodé de fil d or et d argent , aux cotés de sa femme.

 

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